Elsa Imbert, comédienne et assistante du metteur en scène Benjamin Lazar pour la création d'Egisto, nous a fait le plaisir d'animer un atelier de gestuelle baroque au lycée.
Cet
atelier, animé par Elsa Imbert, s’est déroulé en différentes
étapes.
Tout
d’abord, en cercle, la classe s’est échauffée pendant une
dizaine de minutes.
Ensuite,
un point historique a été fait.
La
gestuelle est devenue importante dans l’opéra baroque dès le XVIe
siècle mais aujourd’hui, on ne sait pas exactement comment les
acteurs/chanteurs bougeaient sur l’espace scénique. C’est un
dramaturge américain, Eugène Green, qui a fait les premières
recherches à ce sujet parmi le peu d’écrits.
Puis,
la classe a suivi la lecture des descriptions de gestes que
l’ensemble des élèves a essayés.
Remarque :
en baroque, on ne se touche pas.
Le
geste se rapporte toujours à quelque chose de précis et n’est pas
effectué lorsque l’acteur parle ou chante. De plus, les gestes ne
sont jamais symétriques : c’est symbole de mort. Le théâtre
baroque est associé à l’oxymore.
Ultérieurement,
les élèves ont observé des tableaux baroques puis ont tenté de
les reproduire physiquement (les élèves prenaient la pose des
personnages peints).
Ensuite,
l’intervenante a fait écouter aux élèves la fable Le Chêne
et le roseau de La Fontaine, dite avec l’élocution baroque.
Enfin,
les élèves se sont exercés à jouer une scène baroque avec la
diction de l’époque, chaque élève devant prononcer une phrase.
Florian Martin
Nicolas Poussin, Lamentation sur le corps du Christ, 1656 |
Nicolas Poussin, La mort de Saphire, 1652 |
Là encore, la peinture baroque est une source de documentation et d'inspiration.
Les élèves reproduisent les postures des personnages dans deux tableaux de Poussin.
Photos: Ophélia Maxime |