La première représentation d’Egisto a eu lieu à l’Opéra Comique, le 1er fevrier 2012. Depuis cette date,
plusieurs articles ont été écrits :
« A côté des jeunes ténors
vétérans Cyril Auvity (Hipparco, le frère pas clair de Climene) et Anders
J. Dahlin (Lidio) - le Français étant plus corsé et le Suédois plus
jouisseur -, Marc Mauillon est Egisto : baryton câlin qui excelle dans la
douleur comme la fureur. Un boys band de rêve. Les rôles féminins sont
relativement moins bien servis par le livret, même si Claire Lefilliâtre,
soprano, et Isabelle Druet, mezzo, font briller leur phrasé impérieux.
Au soir de la première, c’était «bravo»
debout de tous côtés. Dans le bus de retour, une dame huppée du VIIIe arrondissement
de Paris nous accostait en train de feuilleter le programme d’Egisto : «Vous
y étiez aussi ? C’était merveilleux, n’est-ce pas ? Et quelle capacité de
renouvellement incessant dans la musique ! - Oui, madame, n’eut-on
pas l’idée péteuse de répondre, c’est normal, Protée est le dieu de la
poésie baroque.»
« Dans
la fosse, le Poème Harmonique, que dirige, théorbe en bandoulière, un Vincent
Dumestre plus libre et plus inspiré que jamais, accorde ses couleurs ambrées à
l'éclairage aux bougies des décors, lueurs vacillantes comme la raison ébranlée
par le désespoir amoureux. Egisto,
un opéra sur l'amour et la folie ? Mieux, un opéra à aimer à la folie. »
« On est moins
familier de l'Egisto, raison de plus pour se réjouir de voir ce
magnifique poème dramatique occuper la scène de l'Opéra-Comique, dont la salle
se confirme être décidément un écrin idéal pour le baroque. Comme cette
production a été confiée au Poème Harmonique de Vincent Dumestre et à son complice,
le metteur en scène Benjamin
Lazar,
on tablait d'avance sur un travail stylistique de fond et sur une esthétique du
plus grand raffinement. De ce double point de vue, on a été comblé. »
http://www.thefrenchmag.com/Pastorale-a-l-italienne-Egisto-de-Cavalli-Par-Noemie-Courtes_a423.html :
« Quant
à la mise en scène, imaginée par Benjamin Lazar, elle est fidèle à ses partis
pris esthétiques traditionnels : le plateau est éclairé à la bougie, d’abord
progressivement pour simuler le lever du soleil, puis entièrement pour
illuminer doucement la progression de l’intrigue et faire chatoyer les costumes
botticelliens d’Alain Blanchot. Le décor précieux créé par Adeline Caron est un
locus amœnus, une architecture de pierre et de brique rongée par le temps et
mangée par la végétation (un arbre est en effet nécessaire pour accueillir la
promesse d’amour « éternel » de Clori à Lidio) à mi-chemin entre un hameau
marie-antoinettien et les vitraux de Bourges. A deux registres, il permet aux
dieux et aux mortels de se superposer avec un grand naturel, puis aux dieux et
aux ombres de se rencontrer aux Enfers. Surtout, il tourne, ce qui sauve la
mise en scène du statisme avec ingéniosité. »
Revue de presse: Lucia Caristan, Doreen Léger, Coralie Maillard, Nolwenn Martin
Revue de presse: Lucia Caristan, Doreen Léger, Coralie Maillard, Nolwenn Martin