Depuis 2010, l'équipe administrative du Poème Harmonique s'est installée au sein du lycée Marcel Sembat. De cette proximité est né un partenariat entre l'ensemble baroque et les équipes pédagogiques du lycée afin de sensibiliser les élèves aux arts baroques et aux projets artistiques menés par le Poème Harmonique.

Revue de presse



La première représentation d’Egisto a eu lieu à l’Opéra Comique, le 1er fevrier 2012. Depuis cette date, plusieurs articles ont été écrits :
« A côté des jeunes ténors vétérans Cyril Auvity (Hipparco, le frère pas clair de Climene) et Anders J. Dahlin (Lidio) - le Français étant plus corsé et le Suédois plus jouisseur -, Marc Mauillon est Egisto : baryton câlin qui excelle dans la douleur comme la fureur. Un boys band de rêve. Les rôles féminins sont relativement moins bien servis par le livret, même si Claire Lefilliâtre, soprano, et Isabelle Druet, mezzo, font briller leur phrasé impérieux.
Au soir de la première, c’était «bravo» debout de tous côtés. Dans le bus de retour, une dame huppée du VIIIe arrondissement de Paris nous accostait en train de feuilleter le programme d’Egisto : «Vous y étiez aussi ? C’était merveilleux, n’est-ce pas ? Et quelle capacité de renouvellement incessant dans la musique ! - Oui, madame, n’eut-on pas l’idée péteuse de répondre, c’est normal, Protée est le dieu de la poésie baroque





« Dans la fosse, le Poème Harmonique, que dirige, théorbe en bandoulière, un Vincent Dumestre plus libre et plus inspiré que jamais, accorde ses couleurs ambrées à l'éclairage aux bougies des décors, lueurs vacillantes comme la raison ébranlée par le désespoir amoureux. Egisto, un opéra sur l'amour et la folie ? Mieux, un opéra à aimer à la folie. »



« On est moins familier de l'Egisto, raison de plus pour se réjouir de voir ce magnifique poème dramatique occuper la scène de l'Opéra-Comique, dont la salle se confirme être décidément un écrin idéal pour le baroque. Comme cette production a été confiée au Poème Harmonique de Vincent Dumestre et à son complice, le metteur en scène Benjamin Lazar, on tablait d'avance sur un travail stylistique de fond et sur une esthétique du plus grand raffinement. De ce double point de vue, on a été comblé. »



« Quant à la mise en scène, imaginée par Benjamin Lazar, elle est fidèle à ses partis pris esthétiques traditionnels : le plateau est éclairé à la bougie, d’abord progressivement pour simuler le lever du soleil, puis entièrement pour illuminer doucement la progression de l’intrigue et faire chatoyer les costumes botticelliens d’Alain Blanchot. Le décor précieux créé par Adeline Caron est un locus amœnus, une architecture de pierre et de brique rongée par le temps et mangée par la végétation (un arbre est en effet nécessaire pour accueillir la promesse d’amour « éternel » de Clori à Lidio) à mi-chemin entre un hameau marie-antoinettien et les vitraux de Bourges. A deux registres, il permet aux dieux et aux mortels de se superposer avec un grand naturel, puis aux dieux et aux ombres de se rencontrer aux Enfers. Surtout, il tourne, ce qui sauve la mise en scène du statisme avec ingéniosité. »


Revue de presse: Lucia Caristan,  Doreen Léger, Coralie Maillard, Nolwenn Martin